Batay coq

Pas vraiment facile à trouver, mais on y est. Leur coq dans les bras, les propriétaires discutent entre eux pour trouver des adversaires de tailles et poids équivalent.

Ça commence. Pas de round d’observation. Tout de suite, les corps se tordent, sautillent, les coups de bec cherchent l’adversaire, ça va vite. Pause. Chaque coq est rafraîchi avec une éponge imbibée d’eau (peut-être mélangée à du zamal, pour anesthésier la douleur). Ça repart ; À un mètre de leur poulain, les propriétaires le suivent, tournent avec lui, l’encouragent, s’accroupissent, se relèvent. Au milieu des plumes et de la poussière, c’est aussi leur combat.

Sur les bancs qui servent de gradins, les billets d’euros sont sortis, les paris suivent leur cours. À l’intérieur du « rond », les combattants continuent leur défi. Finalement, pas si impressionnant… juste une bagarre entre de très gros moineaux agressifs, hauts sur pattes, au long cou déplumé et la rage au ventre. En revanche, sur les visages, on peut voir que c’est du sérieux. Ça ne rigole pas du tout.

Autorisés au titre d’une « tradition locale ininterrompue », les batay coqs participent à la culture créole.

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